October 11, 2021

Marché européen et français du Private Equity 2021 : Quelles tendances et perspectives ?

Les marchés européens et français du Private Equity connaissent un taux d’activité excessivement élevé avec un niveau de levées de fonds et un nombre de transactions en cours très important. Cela a permis à certains secteurs de sortir renforcés de la pandémie et à certaines tendances plus spécifiques d'émerger. Rénald Béjaoui et Renaud Fuchs, associés français de l'équipe PEPI (Private Equity Performance Improvement) d'A&M Europe, exposent leurs points de vue sur les tendances actuelles du marché.

L'augmentation significative du nombre de deals conduit les fonds de Private Equity à s'engager dans un nombre accru de due diligences opérationnelles (ODD) en complément des due diligences financières, légales et fiscales pour évaluer les opportunités de création de valeur.

Beaucoup de sujets d’amélioration de performance des entreprises sous LBO sont également en cours car, à des niveaux de multiples si élevés et pas forcement sustainable, il est essentiel de se focaliser sur la création de valeur opérationnelle et l’expansion de l’EBITDA à défaut de miser sur une expansion continue des multiples…

Y a-t-il des tendances spécifiques dans les portefeuilles de sociétés des fonds de Private Equity ?

La pression est plus forte que jamais avec beaucoup de dossiers en cours et à venir.

Les industries et les entreprises qui ont survécu à la crise de la COVID-19, ou en sont même ressorties renforcées, vont maintenant exiger un multiple encore plus élevé à la sortie, car elles ont su prouver leur résilience dans des conditions pour le moins inattendues.

Les entreprises dans les secteurs du software et des technologies financières ont par exemple obtenu de très bons résultats et sont actuellement considérées comme les "chouchous" du capital-investissement.

De façon plus générale, nous observons 3 grandes tendances dans les portefeuilles de sociétés sous LBO :

  1. Le digital : La transition numérique est devenue un thème majeur car la pandémie a poussé les entreprises à accélérer les transformations digitales pour créer, et souvent préserver, la valeur de leurs actifs. Ce qui était historiquement considéré comme un levier de création de valeur parmi d’autres est désormais analysé de façon prioritaire, en détails, sans ne jamais perdre de vue la "practicalité" des recommandations ; rester réaliste et faire plutôt que dire ce qu’il faut faire !
  2. La rapidité : Le cycle de vie des transactions est de plus en plus court, condensé, l'accent étant mis sur la création de valeur opérationnelle le plus tôt possible pendant la durée de détention, avec souvent l’ambition d'un multiple élevé dans un délai de plus en plus court. Le marché est tendu et le niveau moyen des multiples est élevé. Il ne s'agit désormais plus seulement de maximiser la top line, il faut augmenter les marges d’EBITDA dans un espace-temps resserré ; pour ce faire, il est indispensable d’avoir les idées claires sur la feuille de route pour, avec le management et l’ensemble des équipes, se focaliser sur l’exécution incisive d’un plan plutôt que sa seule élaboration.
  3. Les carve-outs : Ils deviennent de plus en plus populaires et recherchés dans l’univers du Private Equity, avec une augmentation significative par rapport aux deux ou trois dernières années. Nous observons plus précisément que les carve-outs avec un potentiel fort de buy and build sont très prisés pour trois raisons principales :
    1. Beaucoup des entreprises qui s’affranchissent des activités non essentielles le font parce qu'elles ont besoin, avant toute chose, de liquidités, mais aussi parce que ces activités ne s’accordent pas avec leur stratégie d'avenir.
    2. Les fonds de Private Equity sont attirés par les carve-outs en raison de l'important potentiel de valorisation qui peut être atteint non seulement sur une base autonome, mais aussi, quand cela est possible, en fusionnant la cible acquise avec une entreprise qu’ils ont en portefeuille ; l’extraction de synergies stimulera la thèse d’investissement.
    3. Enfin, nous assistons actuellement à certaines levées de fonds qui sont les plus conséquentes de la jeune histoire du Private Equity. La tension palpable sur le bon usage de ce dry powder poussent certains fonds à s‘aventurer sur des sentiers moins battus, plus complexes.

Quelles tendances pensez-vous voir apparaître au cours des six prochains mois ?

Dans l'ensemble, notre travail de transformation post-deal que nous avons bien enclenché, avec nos clients, sur un certain nombre d’entreprises a progressé rapidement mais pas autant ce nous aurions pensé il y a 18 mois. Pourquoi ?

Parce que la quantité importante de fonds non alloués sur le marché pousse les fonds à passer un peu plus de temps à closer de nouveaux deals qu’à optimiser la performance de leurs sociétés en portefeuilles, même s’il y a évidemment de nombreuses exceptions à cela !

Un re-focus sur les portefeuilles est en cours et nous y participons activement.

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